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Ces 5 choses indispensables pour un futur égalitaire hommes femmes

Le 26/03/2023

Dans Femmes et société

En 2023, l’inégalité homme femme est encore palpable dans notre monde ça malgré l’évolution du mouvement féministe depuis les années 20. Des batailles ont été gagné mais il nous reste encore un long chemin vers la justice.

Egalite femme homme

En 2023, l’inégalité homme femme est encore palpable dans notre monde ça malgré l’évolution du mouvement féministe depuis les années 20. Des batailles ont été gagné mais il nous reste encore un long chemin vers la justice. Il ne se passe un jour où je rêve d’un monde où les femmes n’auront plus à subir violence, viol et féminicide, un monde où les femmes n’auront plus besoin de justifier leurs succès, qu’elles ont de la valeur, un monde où elles n’auront plus à se battre pour leur liberté. Ce monde c’est celui que j’aimerais laissé à ma fille. Mais que manque t-il pour en finir avec l’inégalité de genre ?

Stop à l’hypersexualisation, la femme n’est pas un objet sexuelle

La femme a longtemps été et l’ai encore aujourd’hui par certains hommes comme un objet de désir avec lequel ils pourront assouvir leurs fantasmes.

Il n’y a pas longtemps de cela je discutais avec un jeune garçon qui disait que pour lui les femmes ne servent à rien la seule chose qui l’intéresse dans les relations amoureuses c’était le sexe et s’il devrait se marier ça serait uniquement pour avoir des enfants. Cela est triste à dire mais combien d’homme pensent comme lui. Dans mon pays la femme est vu comme une consommatrice bonne qu’à faire des enfants, à s’occuper de son foyer et des ébats de son mari. Et l’homme un bosseur qui tient le foyer d’une main de fer.

Cette chosification de la femme ne fait qu’augmenter avec l’avènement des réseaux sociaux, des influenceuses tiktok hypersexualisées qui assument ouvertement le d’exhiber leur corps dans des positions et danses dérangeantes pour gagner des vues et de l’argent. La femme est libre de disposer de son corps oui, mais le monétiser ? Doit-on considéré le corps de la femme comme une entreprise sexuelle ? Ces femmes ne font que comme l’industrie du porno, contribuer à l’image d’une femme disposer à assouvir les désirs sexuels des hommes.

Plus de présence féminine dans le domaine scientifique informatique

En 1965 les femmes représentaient 30 % des postes dans les métiers de l’informatique contre 35 % en France dans les années 82 ce chiffre a drastiquement diminué à 18 %. Depuis les années 90, on assiste à une chute de la participation des femmes, le pourcentage de femmes suivant des études d’ingénieur en informatique sont passés de 30 à 40 % dans les années 70 de 10 à 15 % de nos jours.

J’ai personnellement fais le constat étant donné que je fais des études informatiques, de la rareté des professeur femmes dans ma filière. Une dame qui nous enseignait analyse de système en première année, une autre qui nous donnais cours de base de données en deuxième année contre zéro enseignante en troisième année.

Je me rappelle encore que mon enseignante de première année nous encourageait particulièrement nous les filles à pousser loin dans nos études car les filles abandonnaient très souvent en cour de route, diminuant ainsi le nombre de femme gradué ingénieur.

C’est avec le plus grand des espoirs que je pense que cette situation va s’améliorer à l’aide des association comme African Women In Tech Startups (AFRICANWITS) qui depuis 2016 lutte pour sensibiliser les femmes, les former et les préparer au monde numérique et technologique. Accompagner les femmes qui se lance dans un projet technologique est la meilleure solution, ainsi elles à leur tour influencer des futures générations de jeunes filles passionnées.

Les abus contre les femmes pris au sérieux et fermement condamnés

Voilà là un gros morceau auxquelles on s’attaque. Même si sur le papier les violences faites aux femmes sont passibles d’emprisonnement l’on ne pourrait compter les remarques personnes qu’au lieu de soutenir les victimes défendent les bourreaux. Face aux femmes battu l’on dit « qu’a-t-elle d’abord fait à son mari pour qu’il la frappe ainsi » aux femmes victimes de viol on dit « comment était t-elle d’abord habillé », « A t-elle pris plaisir ? » comme quoi la violence faites aux femmes est toujours justifiée « bien sûr si elle subit tout ça c’est qu’elle l’a bien cherché ».

Il y’a pas moins de 3 ans de cela je suivais une émission télévisé qui a l’habitude de recueillir les témoignages des téléspectateurs sur leurs mésaventures. Ce jour-là c’était le témoignage d’une femme qui aurait été violé par son beau-frère, ne savant pas quoi faire elle demandait de l’aide et des conseils. Sans attendre des moqueries pleuvèrent sur le plateau (plateau uniquement constituer d’hommes pour préciser), des moqueries dont l’instigateur n’était pas moins que le modérateurs lui-même ; considérant que cette femme avait subi de ses mots un « doux viol » Mais quand ? Quand est-ce que les violances faites aux femmes cesseront t-elles ? Quand est-ce que les femmes cesseront d’être insultées et moquées pour des crimes qu’elles ont subit ?

Pour ma part nous devons mener cette bataille au niveau de l’éducation des jeunes filles et garçons, les éduquer sur les violences sexuelles, les éduqué sur leurs droits. Quand j’étais au lycée, depuis la cinquième nous recevions des conseillers d’orientation qui nous parlait de relations amoureuses, d’abstinence sexuelle, des dégâts des IMST mais rien à propos du viol pourtant si présent dans notre société, les jeunes filles y sont confronté depuis le bas âge. Une éducation sérieuse doit être faite au Cameroun et partout ailleurs enfin d’espérer en finir avec ce discours misogyne.

Comprendre que le harcèlement de rue n’est pas une drague

Ah ! Ces fameux étalons qui t’abordent dans la rue et te demandent ton numéro puis, lorsque tu les fais savoir que tu n’es pas intéressée, te bombardent d’insulte. Tout à coup tu passes d’une jolie fille à une « bordelle » qui se prend la tête et avec des pieds ‘X’ en plus. Quelle femme ne s’est jamais vu bloquer dans un passage étroit par ces virtuoses de la drague. Stop ! Le harcèlement de rue n’est en rien une drague. Non, ce n’est pas en insistant qu’elle va accepter. Il faut en finir avec le stéréotype de « la femme aime quand on insiste, elle aime se faire supplier » Et à part passer un moment de colère et de peur, je ne sais pas à quoi sert cette pratique.

Ce problème s’aurait se résoudre lui aussi par l’éducation des jeunes et dès le bas âge. Il n’existe pas de loi spécifique au Cameroun qui condamne le harcèlement de rue. Adopter des mesures contre toutes formes d’harcèlement dans les milieu publique en votant des lois qui protègent mieux les femmes est indispensable.

Ne plus sous-estimer les compétences des femmes

75 % des femmes souffre du syndrome de l’imposteur contre 50 % chez la gente masculine. Le fait de se sentir inférieur, de ne pas mériter son poste et la confiance que les autres lui portent et cela malgré ses compétences entraine les femmes dans des épisodes de stress énorme et d’anxiété. Mais pourquoi le syndrome de l’imposteur touche beaucoup plus les femmes que les hommes ? Pourquoi se sentent t-elles plus incapables et incompétentes.

La société a naturellement décidé de ce que c’était le travail des femmes et le travail des hommes. Voir des femmes occuper des post et exercer des métiers habituellement réserver aux hommes créait encore un blocage chez certains. Et bien de personne ont tendance à réfuter le succès des femmes et leurs compétences : « Elle a été promu manager, elle doit avoir une liaison avec le patron », « C’est sans doute un homme qui lui a offert cette voiture » Ce rejet se répercute sur les femmes et ce qui entraine une faible estime de soi. Combien de fois ai-je déjà pensé que je ne serai pas capable de réaliser un projet aussi bien que les garçons, me mettre une pression énorme et passer des jours de nuit blanches ; la peur qu’un employeur ne voudra jamais d’une développeuse parce que le métier est plus taillé pour les hommes traverse sans arrêt mes pensées. Quand j’ai confié à ma voisine de banc au baccalauréat que je voudrais poursuivre des études informatiques elle m’a dit que je n’y comprendrais rien, que ce ne sont que les garçons qui sont doué en informatique pas les filles.

Cette sous-estimation des compétences des femmes va très loin, au début cette année l’on a eu un débat en classe comme quoi une femme ne pourais jamais être présidente du Cameroun, heureusement que par des demandes de justifications du professeur les concernés se sont rétracter mais affirmant que la situation de notre pays était trop compliqué et qu’il fallait un homme pour le relever.

Ce serai de l’ignorance ou de la mauvaise foi, mais ils ont oublié que Catherine Samba Panza, une femme a été élu en République Centrafricaine dans un contexte de trouble pour ramener la paix dans le pays.

Promouvoir l’espace des femmes dans la société, en obligeant des quotas aux embauches pour la mixité dans les entreprises et les institutions serait la solution idéale pour pouvoir accorder la chance aux femmes de valoriser leurs talents et leurs compétences.

 

L’égalité hommes femmes n’est pas une utopie et nous pouvons y arriver quand l’homme cessera de voir les femmes comme inférieure, comme des objets à leur disposition sur lequel il a droit, quand il cessera de se croire plus intelligent. Le monde nouveau ne se fera pas sans les femmes et quoi qu’il arrive nous devons nous battre pour notre liberté. Le respect des droits des femmes ne signifie pas la régression des droits des hommes. Ce futur égalitaire est notre futur à tous, ce futur c’est demain.